BIBLIOTHÈQUE
DE PHILOSOPHIE COMPARÉE
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I. Commencement
et totalité
1. Idée de personne et vérité du
droit
De la Dikélogie à la prosopologie
2. Personne humaine et droit
3. La personne démasquée. Mythes
et symboles de la prosopologie
4. La personne
extériorisée. Le mythe d’Épiméthée ou le passage du prosôpon au droit
5.
La personne théâtrale. Le prosôpon entre l’esthétique tragique et le
droit
6. Du droit naturel au juste
personnel : regards rétrospectifs
7. La nature
dénaturalisée. De l’impuissance de la « Naturalistic fallacy » à
atteindre la personne
8. Ce droit naturel que le
positivisme a inversé
Réponse au Prof. Hartney
9. Subjectivité et personnalité
juridiques
10. « Humanisme de la
liberté » dans la perspective de l’humanisme légazien
11. Droits
naturels et droits de l’homme à l’aube du XXIème s. : la tradition du
droit naturel et son dépassement personnaliste
12. La personne
religieuse : « Droit et religion »
13. Connaissance et
normativité : la fonction législative
14. La personne
européenne. Du fondement philosophique d’une citoyenneté européenne :
entre universalisme et généricisme
15. L’Europe
comme idée du juste ou la « terre intérieure »
16. Qui t’a fait
juste ? des filiations personnelles
17. La personne humaine, sujet
de droit
18. Sympathie et responsabilité
pénale. L’inspiration smithienne
19. Le principe
prosopologique : présumer en chacun l’être intégral
20. Le dernier mot
21. De l’authenticité de la
philosophie du droit dans la culture d’aujourd’hui
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EXTRAITS :
Entre deux tendances
contemporaines, ce nouveau recueil s’engage dans une troisième voie.
D’un côté, en
effet, il faut tenir compte du néo-scepticisme et du néo-empirisme
des positivismes ou des « théories de la justice ». Ils
entretiennent le refus d’une unité de référence, d’un critère objectif, et ils
promeuvent l’opinion à la place de la vérité, le « consensus » au
lieu de l’universel.
D’un autre côté,
l’on ne saurait négliger non plus un néo-dogmatisme et un néo-rationalisme
du « droit naturel » souvent ralliés paradoxalement par
des « théories de la justice », courants qui, sous prétexte de
pourchasser le relativisme, s’attachent à un fondement mais qui le veulent
« fondateur » de solutions et y absorbent toute la réalité de l’être
et du devoir-être.
Il s’agit précisément
ici de récuser ensemble le positivisme, les théories de la justice et les
droits naturels en cette acception péjorative ou diminuante, et de se tourner vers
le donné radical et existentiel de la personne singulière sous la nature
abstraite.
Tel est l’ordre « fondationnel » où l’on peut se
placer. Telle est l’authentique source d’un juste naturel engendrant un
« droit naturel », sans céder au sens théorique et réducteur que la
modernité illuministe a conféré à cette expression en l’altérant de manière
définitive et en subvertissant et caricaturant à l’extrême l’enseignement
classique à ce sujet.
Le
« fondationnel » indique ce qui est vrai et juste sans avoir à
dépendre d’une utilité pratique : il n’est pas exactement
« fondateur » comme un principe ou son axiome mais il est plutôt
causal comme un présupposé. C’est cet ordre qu’explore une enquête à la fois
métaphysique et éthique. Elle fuit les doutes des uns et les certitudes des
autres, elle se libère de leur formalisme commun, car elle le juge générateur
d’exclusion, et elle soustrait ainsi le droit à son essence en le rattachant à
une justice qui le dépasse : elle soumet le pouvoir de la volonté et de la
raison à l’inconditionnalité de l’être et de l’esprit……………………….Avertissement,
p. 11
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Jean-Marc
Trigeaud, n. 28 déc. 1951 à Bordeaux, philosophe et juriste de formation,
lauréat et docteur d’État de l’Université Panthéon-Assas (Paris II), il
est professeur de philosophie du droit à l’Université Montesquieu Bordeaux
IV.
Il appartient à
diverses institutions scientifiques internationales et académies étrangères (il
est notamment Membre d’honneur de l'Académie Royale Espagnole, section
législation et jurisprudence, de l’Académie des lettres et arts de Modène
et Correspondant de l’Académie nationale de droit et sciences sociales
de Cordoba/Arg., co-fondateur de la Société internationale pour l’unité
des sciences). Il figure au comité de direction scientifique de nombreuses
collections et revues internationales (a été membre du comité de direction des Archives
de philosophie du droit, Paris, Sirey, 1983-1990, et co-rédacteur en
chef 1991-2005 ).
Traduit en
plusieurs langues, il est l’auteur de plus de deux cents publications
principales en philosophie du droit, dont plus d’une dizaine d’ouvrages
fondamentaux. Plus de douze mille pages publiées ayant donné lieu à plus de
deux cent articles de recensions et recherches
universitaires dans le monde. Son domaine essentiel demeure la
philosophie juridique, politique et morale dans une orientation résolument
métaphysicienne et soucieuse d’une ouverte à la théologie. Il s’est enfin
engagé, suivant les mêmes thèmes et perspectives, dans l’approche comparée des
mythes et des cultures et dans la critique esthétique.
Aspects
bio-bibliographiques : American Biographical Institute et Philosopher’s
Index ; Justice et tolérance : chap. X.I ;
Métaphysique et
éthique... : chap.10.
DU MÊME AUTEUR,
hors B.P.C.
La possession des
biens immobiliers, nature et fondement, (prix Picard Université de Paris II),
préf. F. Terré, Paris, ed.Economica, 1981, X-632 p.
Essais de
philosophie du droit, Gênes, Studio ed. di Cultura (col. “ Bib. Filosofia
Oggi” –35), 1987, 350 p. (épuisé)
Une peinture de
l’expectative. Essai sur l’esthétique de F. Bellomi (bilingue),
trad. Vittoria Ambrosetti-Salvi, Vérone, Accad. Belli Arti, Cignaroli, 1988
Philosophie
juridique européenne. Les institutions. (dir. J.-M. T.), L’Aquila-Roma, ed.
Japadre (col. « Categorie Europee » - 16), 1988, 216 p.
Persona ou la
justice au double visage, Gênes, Studio Editoriale di Cultura (col. « Nuova
Bib. Filosofia Oggi » - 1), 1990, 300 p. (épuisé)
Notices de
philosophie du droit à l’Encyclopédie de philosophie universelle, Paris,
P.U.F., volumes « Notions », 2 t., 1990, et « Œuvres », 2
t. 1991, et au Dictionnaire de philosophie politique, Paris, P.U.F.,
1996